Suite à la mort de son grand-père, Curdin ce rend dans le village de Mundaun dans les Alpes Suisses pour découvrir ce qu’il s’est passé. Entre réalité et fantastique, notre héros va devoir redoubler de courage pour affronter les phénomènes surnaturels qui ce produisent dans son petit village natal.
Mundaun vous emmène dans un conte rural fantastique dans les Alpes Suisses ou vous serez mêlé malgré vous à une histoire sordide, votre grand père (ou grand papa comme disent nos amis Suisses) est retrouvé mort calciné dans sa grange , meurtre ? Pas si sur. C’est sur ce pitch que le jeu commence dans un bus qui vous amène dans un village bucolique du canton des grisons.
Le première chose qui frappe, c’est le langage utilisé, bien que sous titré, le Romanche, dialecte principalement parlé aujourd’hui dans le canton des Grisons n’est pas vraiment connu, et cela donne un charme tout particulier au jeu, idem quand au lieu utilisé, le canton Suisse n’est pas vraiment un endroit ou l’on aurait attendu un jeu vidéo (Le village de Mundaun existant vraiment, on vous laisse chercher dans un moteur de recherche), mais cela fait vraiment son charme, un choix des plus intéressant.
Autre point frappant et pas des moindres, le titre est intégralement en noirs et blancs, choix artistique porté par Michel Ziegler ou toutes les textures ont été crayonnées à la main, parfois très propres, parfois trop disgracieuses, le jeu est assez inégal sur la qualité des dites textures. L’une des premières énigme du jeu vous demande par exemple de repérer une ombre de clocher, le moteur Unity fait son boulot, mais les ombres sont tellement sous forme de bouillie de pixels qu’il est quasi impossible de trouver cette ombre visuellement. Graphiquement, soyons clair, le jeu ne casse pas des briques. Le titre souffre également de nombreux ralentissements et bugs. Les animations, les personnages et les environnements sont dignes d’un jeu PS2, mais la n’est pas l’intérêt du jeu.
Le véritable point fort de Mundaun, c’est son scénario et son ambiance horrifique. Même si le pitch est assez simple et le jeu plutôt court (comptez environ 5h), vous allez vous retrouver embarqué dans le ventre du diable ou vos choix et ceux de votre grand père en son temps influeront sur votre vie et accessoirement sur votre partie. Beaucoup d’énigmes seront également présentes et vous permettront d’avancer dans le jeu tout en dévoilant au fur et à mesure le scénario de pus en plus complexe, on aurait apprécié un peu plus de difficulté sur celles ci, la majorité des objets sont à porté de main et les objectifs un peu trop simple à valider. Un carnet de note vous permettra de stocker les indices, schémas et autres infos, consultable à tout moment.
Un vieil homme mystérieux vous fera un cadeau de bienvenue dans le village, votre main gauche sera possédée et vous donnera des pouvoirs, enfin, pas vraiment puisque ces pouvoirs ce manifesteront uniquement à des endroits spécifiques puisque le jeu est ultra scripté.
A noté que vous pourrez vous balader ou vous voulez dans la zone de jeu, pseudo monde ouvert, marcher sera votre croix puisque vous parcourrez de nombreux kilomètres, un petit fourgon à foin et une luge seront à votre disposition dans le jeu, mais le moteur Unity n’est pas vraiment un modèle pour la conduite.
Quelques ennemis seront aussi de la partie, mais ceux -ci ne seront pas vraiment un problème, les épouvantails lâchent vite l’affaire, les fantômes porteur d’abeilles ne vous feront pas grand mal si vous possédez l’objet adéquat et les soldats, eux, tirent comme des pieds, seule vraie difficulté, si vous êtes trop près, votre personnage sera fortement ralenti du à sa peur. Quelques objets vous aideront, comme des repas, des manuels ou du café, qui selon une affiche redonne du courage et qu’il faudra « crafter », une casserole, de l’eau et une buche pour faire du feu seront obligatoires, de quoi augmenter vos jauges de santé, courage et capacité au tir.
Tout ceci est porté par des musiques somptueuses qui accentuent à elles seules le malaise ressenti en jouant, on ne peut que tirer notre chapeau à Michel Barengo pour son travail, les musiques collent parfaitement à chacun des environnements et situations.
Mundaun, même si il ne brille pas par son aspect, il est dommage que le jeu n’ai pas profité de textures mieux peaufinées, bien trop inégal sur l’aspect technique et les corrections de ralentissement; est tout de même un bon titre, court, mais propose tout de même un scénario intéressant et des musiques somptueuses. Le jeu aurait probablement pu être un des meilleurs indés de cette année 2021 sans tout ses défauts.
Test réalisé sur PS4.